A Lyon, les cimetières sont des champs de fleurs
Publié le 20/06/2006 à 15:22 - 7 min - Modifié le 17/06/2016 par ameyer
Le Sénat vient de mettre en ligne le rapport d’information n°372 (2005-2006) intitulé Bilan et perspective de la législation funéraire - Sérénité des vivants et respects des défunts.En introduction, Jean-Pierre Sueur et Jean-René Lecerf rappellent que les pratiques funéraires constituent l’un des signes les plus manifestes de l’idée qu’une civilisation se fait de l’être humain, de la vie, de la mort. Elles font partie de notre culture, définie en 1871 par Edward B. Taylor, dans son ouvrage intitulé La Culture primitive, comme « ce tout complexe qui comprend la connaissance, la croyance, l’art, les mœurs, les coutumes, et tous les autres talents et habitudes acquis par l’homme en tant que membre d’une société. »
Si les cimetières parisiens bénéficient clairement du statut patrimonial de musées-jardins, les cimetières lyonnais font malheureusement l’objet d’une valorisation plus discrète. Ils méritent mieux. Réparons cette injustice.
L’essentiel pour comprendre
:: Comment sont gérés les services funéraires à Lyon ?
Une mutation pour les services funéraires, article paru dans le n°43 du magazine Reflets, janvier 2006.
Cet article annonce la création du syndicat intercommunal à vocation funéraire, englobant les services de Lyon et de Villeurbanne. L’un des objectifs est de faire face à la concurrence du secteur privé, conséquence de la loi n° 93-23 du 8 janvier 1993 abolissant le monopole communal, qui a entraîné en France une multiplication des opérateurs funéraires (13 114 habilités en 2004). L’autre objectif est de réaffirmer la volonté d’effectuer une mission de service public de haute qualité. Intégrée jusqu’alors à la Direction des services funéraires, le service des cimetières est désormais autonome. Le 3 mai 2006, Florence Albouy a pris la responsabilité de la nouvelle Direction des cimetières, qui gère 7 cimetières et plus de 43 hectares de terrain, représentant 70 000 tombes. La nouvelle Direction compte 62 agents dont 5 conservateurs et 18 gardes.
:: Sur l’histoire des cimetières de Lyon
Lyon, le cimetiere de Loyasse, par Henri HOURS, Maryannick LAVIGNE-LOUIS, Marie-Madeleine VALLETTE D’OSIA Conseil général du Rhône
L’histoire du cimetière, avec l’inventaire des monuments funéraires allée par allée.
Histoire des cimetières de la Croix-Rousse et de la Guillotière : une réponse très complète du Guichet du savoir.
D’autres perspectives :
:: Ventes aux enchères les mercredi 21 juin et jeudi 22 juin
Des ventes aux enchères de caveaux d’occasion ont lieu :
le mercredi 21 juin aux cimetières de Loyasse à partir de 10H00
le mercredi 21 juin aux cimetières de la Croix-Rousse à partir de 14H00
le jeudi 22 juin aux cimetières de la Guillotière à partir de 9H00
Ces ventes aux enchères concernent la cuve et le monument, l’emplacement faisant l’objet d’un tarif forfaitaire. Contact : 04 37 70 70 20
La ville de Lyon a mis pour la première fois aux enchères desmarbreries sur la site Agora Store. Les enchères en ligne sont terminées, mais cette opération sera renouvelée.
:: Visitez cet été les cimetières de Lyon
Tous les cimetières lyonnais ont les mêmes horaires d’ouverture :
:: Du lundi au samedi de 8H00 à 17H30
:: Les dimanches et les jours fériés de 8H00 à 12H30 et de 13H30 à 17H30.
Les cimetières ancien et nouveau de Loyasse, 43 rue du Cardinal Gerlier, 69005 LYON. Tél. 04 78 25 28 51
Le “père Lachaise” lyonnais, le plus riche en monuments funéraires. Visites sur demande à l’Office du tourisme. Tombes de Paul Chenavard (nouveau cimetière), d’Edouard Herriot et Antoine Gailleton, maires de Lyon, de Louis Pons, fondateur de la banque Morin-Pons, celle du Maître Philippe de Lyon, dont la tombe est toujours fleurie. A visiter également : le cimetière des prêtres, qui appartient à l’archevêché, nombreux mausolées, pyramides et temple égyptien, dont l’étonnant monument Lupin-Roux, du sculpteur P.M. Prost, orné de larves (têtes d’homme au visage maussade) sur les acrotères. La Direction des espaces verts de Lyon a installé un petit troupeau de moutons dont la mission est de brouter une parcelle de terrain de deux hectares et demi très pentue, et donc difficile à tondre mécaniquement. Cette parcelle est réservée pour l’inhumation massive de lyonnais en cas de catastrophe, épidémie, guerre…
Les cimetières ancien et nouveau de la Guillotière, 228 avenue Berthelot, 69008 LYON. Tél. : 04 78 00 77 11.
Nombreux monuments : chapelle des Frères Lumière, tombes du professeur Grignard, prix nobel de chimie, de Clothilde Bizollon (la maman des poilus), du Docteur Long, caveau de la famille Berliet, des brasseurs Rinck.
Les cimetières ancien et nouveau de la Croix Rousse, 63 rue Philippe de Lassalle, 69004 LYON. Tél. : 04 78 29 86 65
Le plus ombragé, le plus frais, avec sa fontaine à l’entrée. Tombes des poêtes Pierre Dupont et Joséphin Soulary, de l’artiste lyrique Louis Jenssen, de l’actrice Irène Tunc, du sculpteur Georges Salendre, du peintre Louis Carrand… et aussi du professeur Marcel Dargent et l’architecte Tony Garnier. A voir également : la tombe des Pères Rédemptionnistes et celle des Ursulines.
Le cimetière de Saint-Rambert, montée des Balmes 69009 LYON. Tél. : 04 78 83 99 47
Le plus petit et le plus champêtre.
Le cimetière israélite de Gerland, 11 rue Abraham Bloch, 69007 LYON. Tél. : 04 78 72 31 34
C’est la plus ancienne des nécropoles israélites de l’agglomération lyonnaise. Le nom du Grand Rabbin Abraham Bloch 1859-1914) figure sur le monument aux morts de la guerre de 1914-1918 au cimetière israélite de Gerland. Il fut tué par un obus le 29 août 1914 alors qu’il assistait un soldat moribond qui l’avait pris pour un prêtre catholique. Ce cimetière est administré par le Consistoire israélite de Lyon. Il est ouvert les lundis, mardis, mercredis et jeudis de 9 H 00 à 18 H 00, le vendredi jusqu’à la tombée de la nuit. Fermeture le samedi.
:: Un peu plus loin
La nécropole de La Doua, à Villeurbanne, à la mémoire des combattants français, ressortissants des anciens territoires coloniaux et protectorats et alliés tombés lors des guerres de 1914-1918 et 1939-1945. Tombes des militaires des contingents tués en Indochine, Algérie et au Liban.
Le Tata de Chasselay. “Tata” en afrique occidentale signifie “enceinte de terre sacrée”. Ce cimetière à la mémoire des tirailleurs sénégalais fut inauguré le 8 novembre 1942. 188 soldats africains y sont enterrés
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