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La veuve des Van Gogh

Camilo Sanchez

Une histoire entre fiction et documentaire qui réhabilite une femme de l’ombre. Pour son 1er roman, Camilo Sanchez, révèle le discernement de Johanna Van Gogh-Bonger, personnalité au caractère discret mais déterminé dont on connaît peu ou mal l'histoire et qui a pourtant joué un rôle considérable dans la renommée du peintre : « Van Gogh a été et sera probablement le peintre le plus actuel de tous. Il travaille sur l’avènement expressif de la couleur, sur l’épaisseur des formes, sur la vibration la plus intime. » p. 146.

Le récit se concentre sur les 2 années qui suivent la mort de Vincent Van Gogh à Auvers-sur-Oise. Ponctué d’extraits du journal tenu par Johanna, l’auteur tisse le parcours de cette femme courageuse et d’une grande modernité en cette fin de XIXe siècle. A la mort de son mari Théo, quelques mois après celui de son frère Vincent, Johanna hérite des dessins, peintures et lettres dont personne ne veut. Elle pénètre, alors, dans la relation fusionnelle des frères Van Gogh par la lecture des nombreux courriers de Vincent adressés à Théo. Leurs échanges épistolaires renseignent la jeune veuve non seulement sur les liens indéfectibles qui les unissent mais également sur la conception même du travail pictural du peintre. Au fil de ses lectures, elle appréhende sous un nouveau jour, un univers artistique magnifié par les couleurs pour favoriser l’expression des sujets. Sa volonté de faire reconnaitre les tableaux de Van Gogh ne cesse de grandir. Elle décide, alors, de partager quelques réflexions de Van Gogh et expose certaines missives à côté des tableaux, rendant au peintre toute sa dignité en communiquant sur l’émotion et la sincérité des sentiments. Sentiments certes à fleur de peau – exacerbés aussi bien dans ces écrits que dans sa peinture – mais qui définissent Vincent Van Gogh comme  un grand poète avant d’être un grand peintre.

« Ne serait-ce pas l’émotion, la sincérité du sentiment de la nature qui nous guide ? Les coups de pinceau s’enchaînent comme les mots d’un discours ou d’une lettre.  » Extrait d’une lettre d’Arles de Vincent à Théo en juillet 1888 (p. 92).

Voir dans le catalogue de la BML

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