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Une bouche sans personne

Gilles Marchand

C’est l’histoire d’un enfant élevé par son grand-père. Ou, comme le dit l’auteur, « une fantaisie paternelle » où la petite histoire rejoint la grande et tragique, celle des années 40 ...

Nous sommes dans les années 80, le narrateur, comptable de métier âgé de 47 ans, partage sa vie entre le travail routinier, son appartement et le bistrot où il se rend tous les soirs. Tout comme ses deux amis Sam et Thomas, il est vaguement amoureux de Lisa qui tient le bar. Jusqu’à là – rien d’extraordinaire … sauf, peut-être, cette écharpe qu’il garde tout le temps et qui lui couvre le bas du visage. Et aussi le faite que Sam reçoit des lettres de sa mère décédée et que Thomas essaie de faire le deuil de deux enfants qu’il n’a jamais eus …

Au fur et à mesure que le récit progresse, le réel se craquèle. Suite au décès de la concierge, les ordures s’accumulent dans son immeuble, quelqu’un y creuse un tunnel, un orchestre tsigane s’installe sur le palier, une mouche danse et un éléphant se dégonfle…

Et puis, les amis aimeraient bien savoir pourquoi il se cache derrière son foulard. Finalement, un jour arrive, où il décide de tout raconter. Telle une Shéhérazade, il va raconter son grand-père Pierre-Jean, un homme fantasque qui l’a élevé et qui a tout fait pour le protéger contre ses souvenirs…Et ce n’est qu’à la fin qu’on comprend la première phrase du roman : « J’ai un poème et une cicatrice. »

Voir dans le catalogue de la BML

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