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The curse of love

The Coral

Que s'est-il passé pour The Coral entre 2005 et 2007 ?

Laps de temps entre 2 excellents albums l’un produit par Geoff Barrow et Adrian Utley, The invisible invasion et l’autre, Roots & Echoes par Ian Broudie ? Le groupe qui avait jusque là un rythme habituel d’un album par an ne s’était pas arrêté de composer. La rumeur voudrait que leur label de l’époque ait refusé à l’époque de sortir ces tubes que l’on découvre aujourd’hui regroupés sous le titre « The Curse of love » publié sur leur propre label (Skeleton Key).

Que s’est-il passé tout court d’ailleurs pour que ce groupe aux albums et compositions de si grande qualité, toujours soutenu par NME et Noel Gallagher, de nombreuses fois dans les charts anglais et pourtant si peu reconnu en France ? Mystère.

Une des qualités de ce groupe est de synthétiser la richesse de leur goûts dans des albums éclectiques et cohérents ; et leur mérite tient peut-être à cette capacité à intégrer tout cela sans que rien ne soit indigeste, ni copier coller : ici on se trouve plutôt dans le domaine de l’orfèvrerie pop, avec brillants arrangements et musiciens doués.
Parmi ces goûts on retrouve Pink Floyd, Love, les frères Wilson, 13th Floor Elevators, CAN, Neil Young, The Doors, la brit et sunshine pop des 60’s, les Nuggets, beaucoup de jazz ainsi que quelques touches de musique country et dub… mais ne pas prenez pas peur à la lecture de ces influences : elles sont intégrées avec finesse et parfois peu discernables.

Un album de The Coral vous confronte donc à des tubes pop à la simplicité apparente (In the morning, Dreaming of you) à de petites merveilles folk (Liezah, All of our love late afternoon) à un rock épique western (Don’t think you’re the first) et à des arcs en ciel psychédeliques et autres ambiances rocambolesques (The operator, A warning to the curious, Simon diamond…). Et outre les danses musicales et rythmiques alambiquées auxquels se livrent les divers instruments invoqués (guitares, batterie, flûtes, orgue, harmonica, saxophone, melodica…) la voix de James Kelly est toujours la liaison narrative qui fédère l’éclectisme de leur morceaux.

Ce disque ne fait pas exception dans leur discographie en terme qualitatif, loin d’être une compilation, l’ensemble ne déroge pas à la définition d’un album du sextet liverpuldien.
Dans The curse of love, The game et Gently sont les ballades folk poignantes, The curse of love, Willow song les tubes aux mélodies inoubliables,The second self et Nine times the colour red, les deux soeurs d’une exploration psychédélique instrumentale. The watcher in the distance et Wrapped in Blue ont des parfums de krautrock et de pop psyché des sixties et sentent tout autant les années 2000.

Un très beau disque composé dans une période d’excellence du groupe, à découvrir.

https://www.youtube.com/watch?v=0S5ISGm_DGQ&list=PL2M6HgN-xHTYN4KGpyAWqBC2ifHNuUC_f&index=4

Voir dans le catalogue de la BML

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