logo-article

Solo

Nils Frahm

Situé à Tübingen (Allemagne), le piano Klavins M370 est probablement le piano droit le plus gros du monde ; d'une hauteur de 3,70 m, avoisinant les deux tonnes, ses cordes les plus longues atteignent trois mètres ... C'est l'instrument qu'a choisi Nils Frahm pour se laisser aller à une impro de quelques heures, entièrement enregistrée, puis retaillée aux dimensions d'un CD.

Pas d’électronique cette fois, l’allemand préfère le naturel du clavier brut et l’intimité du tête-à-tête. De quoi se lâcher en toute retenue. L’ensemble demeure en effet d’une grande sobriété et d’une pudeur qui font tout le charme mélancolique de l’album.

Familier des ambiances minimalistes Frahm sait trouver un juste milieu évitant à la fois la sécheresse d’une performance pianistique narcissique et la sentimentalité mièvre qui guette souvent le crossover classiqueux. Pour autant Frahm ne craint pas de faire “joli”, pourquoi se priver d’un thème mélodique plaisant, d’une consonance confortable ? Le tout est assaisonné par un feeling très sûr et relevé par une curieuse impression percussive, un “plus” incontestable, qui tient sans doute autant à l’instrument (quid des marteaux et cordes de ce monstre ?) qu’aux choix de prises de son. Amateurs de musiques atmosphèriques ne passez pas votre chemin.

A noter : la délicate et inhabituelle attention de joindre au CD un livret en braille à destination des non-voyants.

Ode :

Some :

Chant :

Voir dans le catalogue de la BML

Tags

Partager

Poster un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *