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Quand Dieu boxait en amateur

Boley, Guy

« J'ignorais que mon père avait des rêves si grands. Toujours on sous-estime les gens qu'on aime trop, ou ceux qu'on aurait dû aimer davantage. »

Ce roman a une dimension autobiographique.

 

Le récit se situe à Besançon, une ville possédant une impressionnante architecture patrimoniale.

Son activité ouvrière basée, entre autre, sur l’horlogerie connut de vastes luttes.

 

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René Boley, le père de l’auteur, est forgeron et boxeur amateur.

Durant son enfance, il a été élevé avec rudesse par sa mère qui était seule car son mari fut :

« Paf ! Écrasé entre deux wagons, comme une crêpe, le pauvre ! ».

 

René est ami, depuis toujours, avec un garçon passionné de théâtre qui deviendra l’abbé Delvault.

 

C’est le parcours de ces deux gamins qui est la source du roman.

Un peu des « Narcisse et Goldmund » des années 1960.

 

Les deux sont des passionnés des mots littéraires ou bruts comme ceux que l’on trouve dans le petit robert illustré.

 

Pour l’un, les mots vont se transformer en coups de poings directs et pour l’autre, en prêches avisés.

 

René Boley et l’abbé Delvault sont des hommes du peuple, bien ancrés dans le monde ouvrier et tous deux passionnés de la vie.

 

Un jour, ils vont se réunir pour la mise en scène d’une pièce où René sera le Christ sur le chemin de croix.

 

Ce roman possède une écriture simple et entrainante. Il n’y a aucun temps mort.

 

Il est certain que le nerf du récit repose sur le thème de la boxe mais la façon d’aborder ce sujet est très agréable. Ne dit-on pas que la boxe est une leçon de vie ?

 

Quand Dieu boxait en amateur est la photographie d’une époque.

L’humour est présent sur plusieurs sujets, notamment le rapport entre René et son fils durant les événements de Mai 68, ou encore, le rapport entre l’abbé et le vieux prêtre du quartier sur les majorettes et leurs bas nylons.

 

Mais, attention, l’humour n’est pas le seul sentiment de ce roman intense, véritable uppercut littéraire.

 

Un bel et émouvant hommage au père.

 

Quand Dieu boxait en amateur est un bon roman de la rentrée littéraire 2018.

« – Le théâtre, c’est ça ? Hurler de l’intérieur ?

-Parfaitement, un transfert d’émotions. »

 

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Voir dans le catalogue de la BML

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