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Pereira prétend

Pierre-Henry Gomont (d’après le roman d’Antonio Tabucchi)

Héroïsme ordinaire non prémédité

Lisbonne, fin des années 30. Le Portugal est sous le régime dictatorial de Salazar. Chaque jour, des citoyens se font passer à tabac par la police, puis disparaissent.

Qu’auriez-vous fait dans ces circonstances ? Pereira, modeste critique littéraire dans un journal catholique, évite de se poser la question. Il préfère s’interroger sur la résurrection de la chair après le jugement dernier – elle ne l’arrangerait pas : il traîne son ventre d’obèse comme une calamité, quant à ce qui se trouve en-dessous, ça lui est à peu près inutile depuis la mort de sa femme adorée.

La rencontre d’un jeune homme va pourtant l’obliger à ouvrir les yeux et à prendre parti.

Adaptation respectueuse d’un chef-d’œuvre, n’en est pas moins une œuvre d’art à part entière. D’abord parce que l’adaptation en images de la narration très particulière de Tabucchi était une gageure. Ensuite parce que le traitement graphique est magnifique, mélange de mollesse, de mélancolie, de violence et de cette luminosité humide qu’on ne trouve qu’au Portugal.

 

Voir dans le catalogue de la BML

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