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Ni juge, Ni soumise

Jean Libon & Yves Hinant, réalisateurs

« Est-ce un documentaire, ou une fiction ? De l’art ou du cochon ? Ce n’est pas du cinéma....c’est pire ! » C’est ainsi que Jean Libon et son co-réalisateur Yves Hinant parlent de leur premier long métrage

Personnage haut en couleurs, à la langue bien pendue et au cœur bien accroché, la juge d’instruction bruxelloise Anne Gruwez est une magistrate que l’on pourrait prendre pour une héroïne de fiction. Il n’en est rien, elle est dans la vie telle qu’elle est à l’écran.

 

Durant trois ans, ceux à qui l’on doit également la célèbre émission belge Strip tease ont suivi cette juge anti-conformiste dans ses auditions.
De Strip tease on retrouve l’absence d’interviews, de commentaires et de musique pour traquer le réel dans sa vérité parfois très crue. On saisit la parenté avec Délits flagrants de Depardon : ce même sens de l’écoute, ce souci de comprendre les motivations des gens auditionnés. Mais Anne Gruwez, avec son phrasé malicieux égayé d’une incomparable pointe d’accent belge, étonne par sa capacité à passer de la plus grande fermeté à la compassion et son humour  caustique.

On pense aussi à Cold Case avec, en fil rouge, la réouverture d’une enquête classée depuis 20 ans : une sordide histoire de meurtre de deux prostitués sauvagement assassinées…

 

Pendant 1h39, on côtoie le sordide et la misère humaine. « C’est souvent dans l’histoire d’un crime qu’on peut voir à la loupe la société dans laquelle on patauge » disent les réalisateurs

C’est noir, âpre et pourtant drôle et profondément humain.

 

ATTENTION : certaines scènes ou propos peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Voir dans le catalogue de la BML

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