Secret in the dark

Monika

lu, vu, entendu par Luke Warm - le 18/12/2015

Heureux hasard, destinée, chance ou talent ? Sûrement un peu de tout ça dans le cas de la chanteuse grecque Monika. Déjà auteure de deux albums au joli succès dans son pays natal, Monika (Christodoulou) se retrouve aujourd'hui sur le devant de scènes internationales (comme celle des dernières Transmusicales) grâce à son nouvel album "Secret in the dark".

Pourtant, cet album n’aurait pu ne jamais exister sans la chance ou la persévérance de la native d’Athènes : alors qu’elle navigue en bateau avec des amis sur la Méditerranée, l’embarcation s’embrase l’obligeant à sauter à l’eau et à nager pendant plus de 7 heures de nuit, sans eau, ni nourriture avant de rejoindre la côte.

Quelques années plus tard, à la faveur d’un voyage new-yorkais, Monika fait le tour des studios où ont enregistré ses idoles. En frappant à la porte du House of soul de Daptone records, où Amy Winehouse a enregistré “Back to black“, elle rencontre Tommy ‘TNT’ Brenneck, membre des Dap-Kings, Menahan Street Band et The Budos Band à qui elle confie quelques maquettes. Heureux hasard ?

Deux événements qui vont se rejoindre pour donner ce qui ressemble à un tube disco-pop digne du “Heart of glass” de Blondie ou des hits mélancoliques de Donna Summer, “Secret in the dark“, la chanson, sur laquelle Monika relate cette aventure traumatisante d’une voix grave sur un rythme funky d’une efficacité redoutable assurée par les Dap-Kings et des arrangements de cordes luxueux.

Dans la même veine terriblement (disco) dansante, “Shake your hands” en duo avec Andrew Wyatt fait triompher les cuivres alors que les autres titres complètent un kaléidoscope où se mêlent soul classieuse (“Babyboy“), pop intimiste (“We came into this world (to beat them)”), folk à l’instrumentation délicate (“Give us wings“), influences bowiesques (“Get off my way“) ou dérive spleenétique (“Take me with you“). Talentueux !