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Louise en hiver

Jean-François Laguionie

Un voyage immobile sur les plages du temps

C’est la fin de l’été à la station balnéaire de Biligen-sur-Mer. Louise, une vieille dame à la mémoire chancelante, observe sur la plage les derniers touristes, en prenant des notes sur son journal.

Mais le jour du départ, elle rate le dernier train de la saison. Condamnée à rester dans cette station déserte, elle organise alors sa vie en solitaire, en compagnie d’un chien, à qui elle raconte sa jeunesse…

 

Louise en hiver est une méditation poétique sur le temps qui passe, sur la vieillesse, l’oubli et la solitude. La magie du film opère par sa bouleversante simplicité et ce jeu de cache-cache troublant entre la vie et la mort. Simplicité des personnages, mais aussi simplicité des moyens. Dans ce cinquième long métrage, Jean-François Laguionie est plus que jamais artisan. Tous les décors sont peints à la main. Le papier laisse affleurer son grain. La nudité du trait ouvre le vide lumineux des espaces. Gouache, lavis, aquarelle au crayon de couleurs et au pastel brossent les paysages marins balayés par le vent. Dans cet univers graphique inspiré des années vingt, de l’estampe japonaise et du peintre Jean Francis Auburtin, chaque image est vibrante. Tout comme la voix rocailleuse de Dominique Frot qui nous entraîne dans le labyrinthe des souvenirs de Louise ou de ses rêves. Il ne se passe presque rien. Tout s’arrête dans cette enclave. Et tout prend aussi sa place. La vie reprend ses droits avec ses petits riens. Il en ressort une impression de nostalgie, d’éternité paisible. Une impression qui reste longtemps après avoir vu le film.

 

Animation, pour tous à partir de 10 ans

Voir dans le catalogue de la BML

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