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Le camp des autres

Vinau, Thomas

« Nous sommes des fuyards debout. C'est le Non qui nous tient. ».

Début du XXème siècle.

 

Gaspard, dix ans, fuit la ferme paternelle où il est battu, humilié et exploité.

Gaspard se réfugie dans la forêt, avec son chien, où malgré sa connaissance naturelle du lieu, il est démuni.

Ils sont seuls.

Mais très étonnamment, dans cette forêt isolée, un homme, Jean-le-blanc, les recueille.

Qui est-il ?

Un sorcier, un bandit, un docteur.

 

Gaspard se méfie de l’homme, il veut de nouveau fuir.

Il est certain que le mauvais traitement, qu’a subi l’enfant depuis la mort de sa mère, ne l’incite pas à être en phase avec un être humain.

Mais il remarque que son chien refuse de le suivre.

 

Le chien a confiance au vieux monsieur.

L’enfant a confiance à son chien.

Donc, l’enfant reste.

 

Cet homme est un récalcitrant. C’est un marginal, grand connaisseur de la nature.

Il décide de former le jeune Gaspard pour lui redonner confiance en soi et à la vie.

 

Un jour, une femme et deux hommes de la Caravane à Pépère passent chez Jean-le-blanc.

Ces gens du voyage le respectent énormément.

Jean-le-blanc, lui, reste à l’écart. Il ne semble pas être totalement en phase, malgré le code, des gens du voyage, basé sur la liberté, le non individualisme, le refus de l’oppression, le partage et l’entraide.

Gaspard, lui, est subjugué par cette rencontre et décide de partir, en cachette, avec eux.

Mais peut-être qu’il se trompe. Son regard d’enfant de dix ans masque-t-il une réalité plus sauvage, plus brutale.

 

Le camp des autres de Thomas Vinau est un roman d’une époque avec la Caravane à Pépère.

Une caravane composée d’une centaine de membres : des déserteurs, des anciens prisonniers évadés, des anarchistes et des bohémiens.

Mais de nos jours son propos reste d’une actualité vibrante d‘un point de vue sociétal où le rejet crée la violence.

De toute façon, les préjugés de la société bien-pensante ne seront jamais abandonnés.

 

Dans ce roman, les chapitres sont courts donnant un rythme de lecture rapide.

La nature est pleinement évoquée, on ressent sa puissance et sa force.

Un roman poétique pour lequel l’auteur annonce :

« J’ai voulu écrire la liberté crue de l’enfance, du monde sauvage et de la récalcitrante. J’ai voulu m’enfuir avec eux. »

A vous de voir.

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Voir dans le catalogue de la BML

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