logo-article

Le blanc du Roi

Clemente Bicocchi

Dans un récit empruntant au documentaire et à l’auto-fiction, le réalisateur italien Clemente Bicocchi nous embarque au Congo-Brazzaville pour filmer le mausolée à la gloire de Pierre Savorgnan de Brazza

Le tournage sur cet explorateur français d’origine italienne, qui, fin 19ème, a choisi d’emprunter les chemins de la fraternité pour rencontrer les peuples autochtones le long du grand fleuve africain, aurait dû être des plus simples.

Mais c’était sans compter la chaleur et les moustiques, les rivalités politiques et les mystères du peuple Téké, le zèle des policiers et les nids de poule des pistes africaines. Tout est compliqué, mais tout est possible aussi, dans cet autre royaume de la combinazzione.

Plus que jamais, le petit blanc, bien qu’humaniste et sincère, est largué devant cette complexité, impuissant à comprendre les us et coutumes locales. Il s’énerve, il enrage, il parle fort, il ordonne, il est la caricature qu’il ne veut pas être. Mais le Congo l’emporte et petit à petit, le blanc s’abandonne aux rythmes, aux odeurs et aux bruits du grand fleuve. Il comprend alors que la confiance en l’autre est un impératif, que Dieu n’y est pas pour rien, et que l’amitié n’est pas un vain mot. Quelle richesse alors de devenir « Le blanc du roi » !!
Le Temps en Occident est une ligne droite qui s’enfuit, en Afrique il est un cercle qui se répète. Ce livre, très simple et joyeux, nous en donne une leçon à méditer.

Voir dans le catalogue de la BML

Partager

Poster un commentaire

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *