La langue du diable
Ferraris, Andrea
lu, vu, entendu par FK - le 07/03/2019
« Qui sur la mer a son bien, En vérité n’a rien. »
2 Juillet 1831.
Non loin des côtes Siciliennes, une éruption volcanique donne naissance à une île.
Salvatore, un pêcheur de Sciacca assiste au spectacle.
Lui qui souffre d’un amour torturé, dû à sa condition sociale, décide de devenir le gouverneur de cette nouvelle terre.
Ainsi, pourra-t-il conquérir le droit d’épouser sa bien-aimée en devenant riche.
Mais l’Angleterre et la France revendiquent, déjà, le territoire.
Salvatore est le premier humain à avoir posé les pieds sur cette terre.
Il a ramené un caillou et pour lui cette possession fait de lui le maître des lieux.
La langue du diable est une bande dessinée où l’aventure se dispute à la psychologie torturée des personnages.
Salvatore est un prisonnier des conventions sociales et son ambition est de se libérer.
Mais comment un bout de terre éphémère pourrait lui être utile ?
La langue du diable est remarquable du point de vue graphique. La couleur noire est prédominante.
L’auteur, Andrea Ferraris, doit utiliser des crayons charbonneux rendant l’atmosphère austère.
Pour la transcription de la mer et du volcan, le trait se veut « mordu » pas « net », ce qui crée une vibration envoûtante.
Une belle bande dessinée relatant un fait réel historique.
« Aujourd’hui, cette « île » baptisée « Ferdinandea » se trouve toujours endormie par 8 mètres de profondeur, en attendant la prochaine éruption. ».
Voir dans le catalogue de la BML
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