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Kiss and Cry

Thomas Gunzig

Dans une patinoire, la "kiss and cry area" ("aire des baisers et des pleurs"), est la zone où les patineurs artistiques attendent les notes du jury au sortir de leur programme lors des compétitions...

Kiss & Cry est un spectacle, créé en 2011 mais qui vient juste d’être joué au Théâtre des Célestins. Je n’ai pas la moindre idée de ce que donne ce spectacle sur scène – même si le teaser peut y aider – mais j’avais découvert il y a quelques mois le livre éponyme et, aussi petit soit-il, il avait attiré toute mon attention. Il fut même l’un de mes coups de cœur de l’année !

Kiss & Cry est à la base un projet artistique étonnant, résultat de collaborations exceptionnelles confrontant cinéma, danse (de doigts !), poésie, théâtre et bricolages de génie !

Complètement belge !

Les instigateurs en sont Michèle Anne De Mey et Jaco Van Dormael. Michèle Anne de Mey est connue pour être l’une des quatre membres fondatrices de la compagnie de danse Rosas, avec Anne Teresa De Keersmaeker. Jaco Van Dormael, cinéaste, a réalisé en particulier Toto le héros et Le huitième jour, qui lui ont valu de nombreuses reconnaissances du public et de la critique.

Le romancier Thomas Gunzig est l’auteur du texte – accompagnant ici les photos – sur la mémoire du sentiment amoureux, “fil d’or qui parcourt l’ensemble de l’œuvre de Michèle Anne De Mey”. « Où vont les gens quand ils disparaissent de notre vie, de notre mémoire ? » C’est l’interrogation qui hante une femme alors qu’elle attend, seule, sur un quai de gare…


Dans ce projet artistique complètement improbable et audacieux, on pourrait presque dire complètement belge (?), le plus remarquable, c’est peut-être que le livre fonctionne en lui-même, hors du spectacle, chose qui est plutôt rare dans le genre ! Livre de poésie aussi bien que livre de photo, loufoque et grave, parodique et dramatique.

Entre jeux d’enfants avec “un décor atypique […] fait de maisons de poupées et personnages miniatures, témoignant d’un travail d’une précision absolue“… et jeux d’adultes où “la présence sensuelle des mains qui se rencontrent, se caressent et se touchent dans une nudité troublante interpelle.

Ce qui est sûr, c’est que Kiss & Cry semble ne pas avoir plu qu’à moi. Ce qui ne plaît pas à tout le monde…

Ralf du département Arts Vivants à la médiathèque de Vaise

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