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Injuriez-vous !

Du bon usage de l'insulte

Julienne Flory

Pourquoi certaines insultes blessent-elles, d’autres pas ? Quelles sont celles qui, à coup sûr, atteindront leur cible ? A l'aide de linguistes et de sociologues, Julienne Flory nous dévoile la face cachée de l'injure, sa capacité de transgression qui nous permet de mieux comprendre les subtilités langagières qui régissent les sociétés humaines.

Avec beaucoup de références au corps (con, trou du cul…) et au sexe (enculé, niqué…), ces insultes assez courantes que nous utilisons sans y penser font surtout référence à ces parties du corps ou des actes très tabous. Les utiliser, c’est être certain de bien humilier la personne visée. Même effets pour la famille (ta mère) et les origines (ta race).

Beaucoup d’injures ont des origines surprenantes. « Salope », par exemple, viendrait de « sale huppe », oiseau jugé sale parce qu’il emploie ses déjections pour faire fuir ses agresseurs. A l’origine, la salope est donc une femme sans hygiène (d’où le verbe « saloper ») ; ce n’est que par glissement que le terme désigne aujourd’hui un comportement sexuel.

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Mais les insultes réclament aussi de l’habileté, de la discipline, voire du talent. Dans son essai, Julienne Flory explore ses risques pour les insulteurs et les insultés, son influence sur les rapports sociaux. Elle élève les pires injures au rang d’objet scientifique. Son petit livre n’est ni un dictionnaire, ni un recueil ; mais les insulteurs semi-professionnels, de plus en plus nombreux à l’ère de Twitter et des réseaux sociaux, y trouveront de bons conseils pour parfaire leur technique !

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