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Hyperconnectés

le cerveau en surcharge

Laurence Serfaty

Le stress numérique n’est plus à prouver. La surcharge d’information peut conduire à une fatigue mentale, voire au burnout.

Des études récentes ont montré que plus les gens passent de temps sur leurs mails, plus leur stress augmente et plus leur productivité diminue, or on estime aujourd’hui que la gestion des mails représente environ 30 % du temps de travail quotidien des salariés. Cette fragmentation de leur attention est corrélée à un sentiment de déqualification, le coeur de métier leur apparaissant comme entamé par ces tâches numériques. Les chercheurs ont pu observer dans notre cerveau que la capacité d’être multi-tâche n’est qu’une illusion ; il y a inhibition momentanée des stimuli en cas de double tâche, et donc perte partielle d’information.  Un réseau de neurones particulièrement impliqué dans la mémorisation, appelé par les scientifiques le “réseau par défaut”, très fragile, nécessite de véritables pauses pour synthétiser les souvenirs. Des ateliers de l’attention sont mis en place à titre expérimental dans des écoles afin d’entraîner les enfants à se concentrer sur des tâches fractionnées. Bien que le circuit de la récompense soit fortement activé par le numérique, on ne peut pas parler de véritable “addiction” au sens médical du terme.  Adapter nos ordinateurs en temps réel à la capacité d’absorption d’informations de notre cerveau, et moduler la charge d’information à la disponibilité de celui-ci  est un axe privilégié de la recherche. Science-fiction ?

Voir dans le catalogue de la BML

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