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Dream theory in Malaya : Fourth World Volume 2

Jon Hassell

Cet album du trompettiste américain Jon Hassell, sorti en 1981, est un mélange savant de tradition et de technologie. Une musique hybride que l'on nommera la Fourth World Music.

Dream theory in Malaya est un voyage auditif avant-gardiste. Mais n’ayez pas peur c’est un avant-gardisme digeste car bien équilibré, et organique !

Jon Hassell s’inspire de la culture de la tribu aborigène des Senoï en Malaisie, pour qui les rêves occupent une place très importante.

Il se base sur des traditions musicales réelles et/ou fantasmées pour créer des boucles entêtantes, des ambiances en apesanteur. Les morceaux font se rencontrer une trompette trafiquée électroniquement, des échantillons (samples), des percussions, des cloches, une basse… Chaque effet est pesé, chaque son se détache et joue son rôle dans la construction d’atmosphères musicales inouïes. Comme une brume enveloppante plus mystérieuse qu’inquiétante, tout droit sortie d’un quatrième monde (plutôt qu’un quart-monde) où s’entremêlent séculaire et futuriste.

Rien d’étonnant à cette approche, au vu de son parcours. Il se forme à New York, puis à Cologne auprès de Karlheinz Stockhausen. Il rencontre à son retour Terry Riley, LaMonte Young. Ils étudient tous les trois la musique carnatique avec Pandit Prân Nath. Il collabore avec Brian Eno pour “Possible musics”, le premier volet de la série “Fourth World” réédité comme ce ‘Dream theory in Malaya‘ sur le label Glitterbeat.

Le résultat est intemporel puisque minimaliste, moderne puisqu’aventureux, et beau puisque je vous le dis.

Pour clarifier ce qu’est la Fourth World Music, lisez donc cet article sur le site ‘juste1question’

 

 

 

Voir dans le catalogue de la BML

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