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Comme à la guerre

Julien Blanc-Gras

"Je n'allais pas laisser l'air du temps polluer mon bonheur "

Dans In utero déjà, l’écrivain voyageur abandonnait les contrées lointaines qui avaient nourries ses récits précédents pour explorer les territoires tout nouveaux pour lui de la paternité et de l’attente qui précède la naissance. Dans Comme à la guerre, l’Enfant est né. Quelques mois après cette naissance la France se voit ébranlée par l’attaque terroriste de Charlie Hebdo. Pour Julien Blanc-Gras c’est le point de départ de ce qu’il qualifie de chronique de la paternité dans le Paris inquiet et résilient des années 2015-2018.

Dans ce roman on retrouve ce ton propre à Julien Blanc-Gras, narquois et à la fois touchant. On se régale de petites anecdotes sur son fils, racontées sur un ton irrésistiblement drôle. Il partage avec nous les affres de la parentalité et les choix d’éducation que cela soulève : « À quel moment laisser filer ? À quel moment l’enfermer dans la cave en le privant de nourriture ? »

Il y est aussi question de transmission. Il dédie ce livre à son fils, à qui il s’adresse directement dans de courtes lettres qu’il lui envoie des pays qu’il visite. Mais si ce récit est pour la génération suivante, il se fait aussi l’écho des voix des générations passées. Julien Blanc-Gras partage l’expérience sur le front de la seconde guerre mondiale de ses deux grands-pères en regard avec la guerre contre le terrorisme qui nous préoccupe aujourd’hui.

Tour à tour drôle, émouvant et lucide ce récit est le parfait antidote à la grisaille ambiante.

 

Voir dans le catalogue de la BML

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