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Ariane et Ferdinand

Philippe Caubère

Seul en scène pour interpréter une multitude de personnages avec quelques accessoires, Philippe Caubère fait naître un monde et revivre une époque en toute simplicité.

Interprète du rôle titre dans « Molière » d’Ariane Mnouchkine, Philippe Caubère quitte la troupe du « Théâtre du soleil », après la présentation du film au festival d’Avignon. Il se lance alors seul dans l’aventure de l’écriture, de la mise en scène et du jeu. Cette aventure va s’étendre sur  plus de 25 années à partir de 1981 et elle donne lieu à une autobiographie théâtrale qui se présente comme une véritable épopée burlesque.

3ème volet de « L’homme qui danse ou la danse du diable », « Ariane et Ferdinand », marque la fin de cette épopée qui comprend aussi le cycle « Le roman d’un acteur ». Il sera suivi d’un épilogue de deux spectacles, « La ficelle » et « La mort d’Avignon ».

« Ariane et Ferdinand », c’est prendre l’œuvre écrite, jouée et mise en scène par Phillippe Caubère entre 1981 et 2007, toute entière, par le petit bout de la lorgnette. Il peut-être vu indépendamment des autres, tout en servant la narration globale du récit autobiographique. On rebondit sur des évènements, traités dans d’autres spectacles , et on en approfondit d’autres.

Drôle et poétique, cet épisode n’échappe pas au ton de l’épopée burlesque, qui traverse de son souffle cette œuvre scénique exceptionnelle de 19 spectacles de trois heures chacun. Il est époustouflant parce que l’on arrive au bout de l’aventure et que le procédé fonctionne.

Le comédien réalise une véritable performance. Il endosse depuis plus de 20 ans une multitude de personnages et on ne s’en lasse pas. Il relate aussi les évènements d’une époque, et d’un certain théâtre, celui de l’après 1968 et celui d’Ariane Mnouchkine. Et il le fait selon le point de vue des différents personnages : sa mère Claudine, Ariane, Ferdinand (son double théâtral), et bien d’autres encore qui émaillent le récit.

Ce spectacle a un supplément d’âme parce que le comédien met ici le point final à « sa recherche du temps perdu ». Le champion de la mise en abyme a terminé son aventure et quitte aussi ce spectateur qui l’a accompagné tout au long du chemin, toujours libre de le laisser ou de le rejoindre.

Voir dans le catalogue de la BML

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