Taniguchi le caméléon
Publié le 14/03/2017 à 12:49 - Modifié le 15/03/2017 Boxer
Récemment, le Monde titrait à l’annonce de la disparition de Jiro Taniguchi : « l’homme qui rêvait en dessinant ».
Bel hommage en effet : le style contemplatif et littéraire du mangaka aura décidément marqué nos imaginaires.
Il est coutume de dire que ses mangas s’inscrivent dans une tradition européenne bien établie.
Du reste Taniguchi s’en expliquait très bien : Le paradoxe, c’est que tout en étant mangaka, mon style est assez proche de la bande dessinée à l’européenne et que je mets beaucoup d’éléments dans chaque image. Je me situe sans doute entre la BD et le manga de ce point de vue. Et c’est peut-être ce qui fait que pour certains lecteurs japonais mes mangas sont difficiles à lire.
Ce que l’on sait peut-être un peu moins, c’est que Taniguchi le mélancolique s’est intéressé à tous les genres avec une intelligence et une prolixité rares. Et notamment au polar dont il reprend les codes noirs avec brio : Trouble is my business ou Tokyo killers en sont une éclairante illustration.
Merci à la revue dBD d’avoir consacré un hors-série passionnant au polar dans la bande dessinée (septembre 2016) et rendez-vous également aux amateurs du Noir le week-end du 31 mars à Lyon…
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