L’émotion n’a pas de prix

- Boxer

Le magazine Marie-Claire avait donc son prix littéraire de l’émotion.

Un prix littéraire de l’émotion, c’était assez puissant comme principe  : à gros traits,  il désignait un roman sélectionné par les membres d’un jury très ému par l’émotion d’un roman émouvant.

Le roman en question  transportait, emballait, secouait, tétanisait, et pourquoi pas métamorphosait, voire mettait hors d’état de nuire nos membres d’un jury décidément très ému par la remise du prix du roman de l’émotion.

Et par un effet de ricochet dont seuls les prix médiatiques avaient le secret,  peut-être étiez-vous également ému à votre tour, au point qu’il vous restait, noué là dans l’épiglotte secrète de vos ivresses littéraires, un requiem de larmes candidates au Mouchoir vertigineux.

Et vous cachiez alors  ces larmes comme un précieux trésor car la littérature, pensiez-vous tout bas, ne console de rien mais fait battre le cœur des mots.

 

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