Le syndrome GoncouRenaudot & co.
Publié le 20/11/2018 à 07:00 - Léa G
AH, ces grands prix littéraires d’automne qui tour à tour couronnent LEUR lauréat de l’année, en créant, ainsi, tantôt la surprise tantôt la déception, et générant systématiquement un accroissement des ventes en librairie et un engouement des lecteurs pour tous leurs grands gagnants.
Goncourt, Renaudot, Médicis, prix de Flore, de l’Académie française, Femina, Décembre (et j’en passe) sans oublier les petits frères et sœurs « des lycéens », c’est à ne plus savoir où donner de la tête ni vraiment trop quoi lire.
Un effet « croisette cannoise » qui se joue volontiers des nombreux pronostics, et attise invariablement commentaires et critiques une fois le verdict tombé ; Une « croisette » avec moins de paillettes, certes, mais un tapis rouge tout de même, puisque les heureux élus voient augmenter leurs ventes à la vitesse lumière, tels Nicolas Mathieu et sa maison d’édition Actes Sud, qui, suite à l’obtention du Goncourt pour Leurs enfants après eux le 7 novembre dernier, se sont vus propulsés en un rien de temps à la deuxième place du top 10 des ventes de livres en France.
Un bon coup de pouce, certes.
Mais pour se faire un avis sur la question, il ne vous reste que l’option de lire les dits « grands prix » de la saison et ainsi vous faire votre propre opinion…
Leurs enfants après eux, Nicolas Mathieu, Actes Sud.
Le sillon, Valérie Manteau, le Tripode.
Le Lambeau, Philippe Lançon, Gallimard.
Idiotie, Pierre Guyotat, Grasset.
François, portrait d’un absent, Michaël Ferrier, Gallimard.
L’hiver du mécontentement, Thomas B. Reverdy, Flammarion.
Frère d’âme, David Diop, Seuil.
La vraie vie, Adeline Dieudonné, l’Iconoclaste.
1eres de couv. vues ! merci Léa pour ce visuel