John Kennedy Toole : la gloire par l’échec

- Modifié le 18/04/2018 gjoly

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La conjuration des imbéciles : couverture d'une édition américaine

Si il est bien une destinée littéraire marquée par l’échec et l’infortune c’est celle de John Kennedy Toole (1937-1969), doublée d’une fin tragique qui, rétrospectivement, se pare d’une cruelle ironie. Une ironie que ce satiriste aurait sûrement lui-même appréciée.

Car, face aux nombreux refus des éditeurs de faire paraître son premier roman, Toole se suicide à l’âge de 31 ans. Il faudra alors toute l’obstination de sa mère pour qu’il finisse par connaître une gloire post-mortem, onze ans plus tard, lorsque son roman La conjuration des imbéciles est finalement publié. L’ouvrage rencontre alors un succès fulgurant et se voit même décerner en 1981 le prix Pulitzer. Un autre roman de John Kennedy Toole, La bible de néon, qu’il écrivit à l’âge de seize ans, sera publié en 1989.

Selon Jonathan Swift, auteur des Voyages de Gulliver et autre fin satiriste : « Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on le peut reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui. » Une citation que Toole a placée en épigraphe de son chef-d’œuvre et qu’aurait pu faire sienne Ignatius J. Reilly, le héros de cette épopée humoristique et noire, qui nous plonge dans la Nouvelle-Orléans des années soixante, en compagnie d’une galerie de personnages aussi décalés que drôles.

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